Moins depenser pour son permis de conduire.

Le permis de conduire coûte cher, et pour moins depenser il y a plusieurs critères à prendre en compte : le prix du forfait, le taux de réussite, le type d’apprentissage et les aides dont on peut bénéficier. Mais il faut aussi faire attention à bien étudier les offres qui promettent un permis de conduire moins cher, car elles ne sont pas forcément intéressantes.
Il ne faut pas se fier au seul forfait, car son coût final est souvent bien supérieur à celui annoncé au début de l’apprentissage. Le taux de réussite est évidemment important, car rater son permis oblige à reprendre des leçons de conduites qui ne sont pas gratuites. Apprendre en conduite accompagnée permet d’obtenir les meilleurs taux de réussite. Et se passer d’auto école est autorisé, mais a quand même un coût. Enfin, en fonction de son âge ou de son budget, des aides peuvent être proposées par l’Etat, les régions, les départements ou les villes par exemple. Il existe aussi le permis à 1 € par jour, ou les offres d’achats groupés. Mais tous ne se valent pas…

En moyenne, le budget affiché pour passer un permis de conduire est de 1200 €. Mais au final, l’addition est souvent plus lourde. Cours théoriques et pratique en auto-école avec 20 heures de conduite ne suffisent pas à décrocher le papier rose, et 10 heures supplémentaires sont généralement nécessaires.
53% des candidats seulement obtiennent leur permis du premier coup. Une « chance » sur deux donc. C’est pourquoi quand on doit choisir entre plusieurs auto-écoles, il ne faut pas uniquement se baser sur le prix du forfait, mais bien intégrer le coût d’éventuelles heures supplémentaires.

Moins depenser pour son permis de conduire : l’apprentissage

On l’a vu, le pourcentage de réussite est de 53 au premier essai. Un moyen de moins depenser est déjà de choisir les formules qui présentent un pourcentage supérieur, et l’apprentissage pour les jeunes en est une bonne. Il est également possible de se passer de l’auto-école :

Conduite accompagnée (apprentissage anticipé de la conduite).
Elle concerne un jeune sur cinq qui se présente à l’examen. Le taux de réussite dépasse les 70%, soit près de 20 points de plus que l’apprentissage traditionnel. Si un de ses proches dispose d’un véhicule, d’un permis B depuis 5 ans et accepte d’être accompagnateur, c’est la meilleure solution. A tel point que l’Etat accorde dans ces conditions un permis probatoire de deux ans seulement, au lieu de trois pour les autres apprentissages, et les compagnies d’assurances appliquent une surprime réduite de moitié par rapport aux autres filières.

La conduite accompagnée concerne les jeunes à partir de 16 ans et se divise en deux parties :
1/ Une formation traditionnelle, avec la préparation au code (dite épreuve théorique générale) et 20 heures de conduite au minimum.
2/ Après validation de cette formation, 3000 kilomètres (minimum) pendant au moins 1 an doivent être parcourus par le candidat pour compléter sa formation. Le tout encadré par 3 rencontres entre le candidat, son accompagnateur et l’auto-école. Ce qui a évidemment un coût : 200 à 300 € de plus. Par contre, l’extension de garantie qui doit être demandée à son assureur pour être couvert pendant la conduite accompagnée est gratuite.

L’apprentissage avec conduite supervisée.
Taux de réussite : 60%. Réservé au 18 ans et plus, il ressemble à la conduite accompagnée. Mais diffère sur plusieurs points : pas de réduction concernant le permis probatoire (3 ans), et pas de réduction de la surprime coté assurance auto.
Là aussi, même formation traditionnelle qui une fois validée, nécessite une mise en pratique sur la route. La différence tient à la longueur du parcours, de 1000 kilomètres seulement (contre 3000), et ce sur une durée de 3 mois minimum (contre 1 an).
Les rencontres entre le candidat, l’accompagnateur et l’auto-école sont réduites à 2, ce qui entraine un surcoût de 150 €. A noter qu’il existe un dispositif dit de « conduite encadrée » pour les jeunes qui étudient dans les filières CAP ou Bac Pro des métiers de la route (livreurs, chauffeurs etc…)

L’apprentissage libre, sans auto-école, mais avec véhicule adapté.
La préparation du permis de conduire sans passer par une auto-école est théoriquement possible. D’ailleurs le nombre de personnes qui passent leur permis en candidats libres ne cesse de croître.
Théoriquement donc, il suffit d’avoir à ses cotés un accompagnateur doté d’un permis B depuis au moins 5 ans et d’un véhicule à double commande. Mais en pratique, les choses sont moins simples : pour louer une voiture à double commande, il faut que le candidat ait suivi, et validé, sa formation initiale en auto-école…
Donc à moins de connaitre un bon plan pour disposer d’un tel véhicule, c’est un peu le serpent qui se mord la queue !

En tout cas, l’inscription au code et à la conduite sont gratuits; Par contre la location d’une voiture à double commande coûte entre 15 et 20 € de l’heure (ce qui est quand même moins cher que les leçons en auto-école).

Autre inconvénient lié au passage en candidat libre : on sait que les places d’examen sont limitées et qu’il y a souvent une longue file d’attente avant de pouvoir passer son permis de conduire. Or ces places sont proposées en priorité aux élèves des auto-écoles. Donc les candidats libres passent après, d’où risque d’une attente encore plus longue que pour les autres…

Moins depenser pour son permis de conduire : le permis à 1 euro par jour.

Ce dispositif, qui concerne 80.000 jeunes chaque année, est en fait un prêt qui est octroyé à taux zéro pour le paiement du permis (auto ou moto). Il est remboursable par mensualités de 30 €, donc 1 euro par jour, d’où son nom.
Aucun frais de dossier n’est exigé.
Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans. Et propose des emprunts de 600 à 1200 €. Mais sous condition de ressources :
Si le jeune est mineur : ce sont ses parents qui empruntent.
S’il est majeur : soit il a des revenus suffisants, soit il dispose d’une caution, soit il emprunte avec ses parents.

Pour ceux qui ne remplissent pas ces critères de revenus, il existe toutefois une solution s’ils sont inscrits au Pôle emploi ou dans une démarche de formation à l’emploi. Ils peuvent en effet demander à bénéficier d’une caution publique et en faire la demande auprès des Missions locales ou auprès de l’association Crésus.

Moins depenser pour son permis de conduire : les bourses et les aides.

Les collectivités peuvent aider financièrement les candidats à faibles revenus.
Commune, département, région proposent des bourses. Certaines sont disponibles avec une contrepartie du bénéficiaire. Par exemple, certaines communes ont instauré une « bourse au permis de conduire » pour les jeunes de 18 à 25 ans, mais ces deniers devront réaliser un travail d’intérêt général d’une cinquantaine d’heure.

De même, les petits budgets peuvent bénéficier d’aides financières de la part du département ou de la région. Il s’agit donc pour toutes les personnes intéressés de se renseigner sur les sites internet de sa commune, de son conseil général et de sa région des offres qui sont ou pas octroyées. Et cela ne concerne donc pas seulement les jeunes, mais toute personne se situant sous un certain seuil de revenus, ou tous les demandeurs d’emploi.

Autre initiative locale d’aide : il existe des écoles de conduite associatives. Les conditions pour s’y inscrire sont propres à chacune, mais globalement elles permettent aux personnes en difficulté de pouvoir apprendre à conduire pendant une période plus longue, avec un nombre de leçons plus grand. Le but de ces associations étant de favoriser l’insertion professionnelle et sociale.

Moins depenser pour son permis de conduire : les sites d’achats groupés.

Annonces alléchantes, parfois des réductions de presque 50% sur son permis, peut on faire confiance à ce type d’offres que l’on trouve sur les sites d’achats groupés ?
Je vais donc retourner la question : vous êtes une auto-école sérieuse, les places en examen de conduite sont limités et donc vos élèves sont sur liste d’attente assez régulièrement avant de pouvoir passer code et conduite. Quel intérêt avez-vous alors de brader votre forfait auprès d’un site d’achats groupés pour avoir encore plus de candidats d’autant que le nombre de vos moniteurs n’est pas extensible ?

On le sait, le risque avec les offres d’achats groupés c’est que le prestataire de service se retrouve submergé par trop de demandes et ne puisse plus suivre. Ou bien que le prix d’appel proposé se trouve ensuite augmenté de toute une série de frais qui n’étaient pas mentionnés au début. Ou encore que le service proposé ne soit pas du tout à la hauteur espérée, ce qui pour une auto-école peut avoir de lourdes conséquences…

Je ne veux pas pour autant « flinguer » les offres de réductions sur un permis de conduire dans les sites d’achats groupés, car il y en a surement des honnêtes. La crise aidant, certaines peuvent se servir de ce genre d’offre pour augmenter leur clientèle (mais évidemment pas en proposant des rabais de 40 ou 50% !! ), ou d’autres, nouvellement crées, pour se faire connaitre. Mais la vigilance doit être une règle de base pour tout candidat intéressé par ce genre de proposition.

A noter que les places attribuées à une auto-école pour les examens dépendent du taux de réussite des candidats de cette même auto-école aux examens de l’année passée. Donc en cas d’offre groupée et d’afflux de candidats, beaucoup devront attendre un long moment avant de pouvoir se présenter au code et surtout à la conduite.

En conclusion, moins depenser pour son permis de conduire signifie se méfier des offres trop séduisantes, opter si possible pour une filière d’apprentissage au taux de réussite plus élevé comme la conduite accompagnée, et surtout profiter de toutes les aides financières dont vous pouvez disposer en fonction de votre résidence et situation professionnelle.

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